Une exposition de Rieko Koga sur l’art de l’écriture
Musée Champollion-Les Ecritures Du Monde, Figeac
Du 26 février au 27 septembre 2020
Texte tiré de la Revue de Presse de Laurie Cruveilher

Written on the Page © Johanne Debas


Rieko Koga dans son atelier à Paris, 2019 © Sayuri-Fujii
On se souvient que dans l’histoire, le textile et le texte (qui ont la même étymologie) ont souvent été associés. Cicéron « tissait (ses) lettres avec les mots de tous les jours. » Au Moyen-Âge les psaumes, les versets de la Bible étaient sans cesse brodés, souvent en or. Et on continue à étudier la « trame » d’un texte, le déroulement du « fil » d’une histoire…
La mère de Rieko Koga était à la fois brodeuse et calligraphe. Enfant, Rieko était entourée de fils, d’aiguilles et d’encre noire. Elle a commencé à broder à 4 ans et a tout de suite été très soutenue par sa famille et ses professeurs. « C’est donc très naturellement que j’ai choisi cette technique comme moyen d’expression artistique ».

Peace © Johanne Debas

Couverture du catalogue © Johanne Debas
L’exposition de cette année se nomme Never Starting Story, en opposition au titre du film The Never ending Story. « Je voulais que le nom de cette exposition soit un peu énigmatique, comme si les visiteurs étaient les personnages d’une histoire inconnue. »
« Quant à l’image de l’affiche, elle m’est venue du terme japonais Tsundoku qui désigne une pile de livres jamais lus. Cette affiche m’évoque le temps qui s’arrête, la curiosité enfermée, le pressentiment que l’histoire commence à partir de ce moment, ici-même. »

Nuit de Figeac © Johanne Debas

Un voeu pour l’éternité, Vue de l’exposition aux Archives nationales, Paris – 2018 © Johanne Debas
Un vœux pour l’éternité
2018, Broderie à la main sur lin, 250 x 900 cm photo © Rieko Koga
600 vœux ont été récoltés en 2018 et tous ont été brodés par Riego. « Cette inspiration m’est venue du fait d’une coutume qui veut que l’on écrive un vœu sur une plaque en bois et qu’on l’accroche à un portique dans les temples Shintô au Japon. Pour moi, « coudre » est une prière, un acte spirituel. Je crois au pouvoir magique du point de couture. L’écriture avec l’aiguille est plus forte, elle ressemble un peu à un tatouage à mon sens. C’est pour cela que je voulais broder leurs vœux afin qu’ils soient exaucés. »

Future Diary
2010, Broderie à la main sur coton, 1500 x 85 cm (textile), 137 cm (bâton en cuivre)
Photo © Antoine Béchara
En 2010, Rieko vit des temps difficiles et décide de broder toutes ses questions sur un long Journal. Elle invite le visiteur à écrire une lettre à son futur moi dans un cahier posé près de l’œuvre. « Je voudrais créer un tissu magique qui protège le cœur. »


Future Diary © Antoine Béchara
Musée Champollion-Les Ecritures Du Monde / Figeac
Pour tout renseignement https://ville-figeac.fr/culture-sport-loisirs/musee-champollion/actualites-du-musee
Email du musée: musee@ville-figeac.fr
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