Broderies de tradition byzantine en Roumanie du XVème au XVIIème siècle – exposition et catalogue

12/06/2019

Le Louvre – Exposition jusqu’au 29 juillet 2019
Aile Richelieu, 1er étage, salle 505.

En parallèle à cette magnifique exposition, un catalogue a été édité, comprenant 70 illustrations de ces œuvres si fragiles et si rares.

Pour le commander (19 € ) : http://editions.louvre.fr/fr/les-ouvrages/catalogues-dexposition/sites-pays/broderies-de-tradition-byzantine-en-roumanie-xvi-xviie-siecle.html

LES PRINCIPAUTÉS ROUMAINES À LA FIN DU MOYEN ÂGE
La Roumanie moderne est l’héritière des deux principautés de Moldavie et de Valachie, auxquelles se sont ajoutées la Transylvanie à l’ouest et la Dobroudja sur la mer Noire. La Moldavie et la Valachie s’émancipent au XIVème siècle de la tutelle hongroise et obtiennent respectivement en 1359 et en 1416 du patriarcat de Constantinople la création d’une métropole ecclésiastique. L’expansion des Ottomans dans les Balkans contraint la Valachie à reconnaitre leur suzeraineté dès 1420 et la Moldavie, à son tour, en 1453-1456. Toutefois, jouant habilement des rivalités entre Empire ottoman, Pologne et Hongrie, les principautés roumaines parviennent à maintenir une certaine autonomie et connaissent même un véritable Age d’or entre le milieu du XVème siècle et l’aube du XVIIème.

Aër : Lamentation (thrène), offert par Étienne le Grand Atelier de Moldavie, monastère de Putna (?), 20 mars 1481.
Broderie d’argent, doré, polychrome et de perles sur un support de satin de couleur brune. H. 57 ; L. 82 cm
© Monastère de Putna, Roumanie

LES BRODERIES RELIGIEUSES DE TRADITION BYZANTINE EN ROUMANIE
La typologie et l’iconographie sont à l’école de Byzance avec laquelle les principautés roumaines partagent la même foi orthodoxe, ce qui n’empêche pas la langue slavonne en usage dans l’Église de se mêler au grec dans les inscriptions. Les techniques complexes, l’usage du fil d’or et du fil d’argent, les perles qui soulignent volontiers les contours sont hérités du métier byzantin. Les ateliers, plus difficiles à appréhender, semblent s’être concentrés dans les monastères princiers et ceux de la haute hiérarchie ecclésiastique, ou les femmes, princesses donatrices et moniales, paraissent avoir joué un rôle déterminant.

Voile de patène : Communion des Apôtres sous l’espèce du pain, offert par Étienne le Grand. Atelier de Moldavie, monastère de Putna (?), 1481. Broderie à fils d’argent, d’argent doré, de soie polychrome, et de perles sur un support de satin de couleur brune. H. 53 ; L. 53,5 cm
© Monastère de Putna, Roumanie
Voile de calice : Communion des Apôtres sous l’espèce du vin, offert par Étienne le Grand. Atelier Moldavie, monastère de Putna, 1481. Broderie à fils d’argent, d’argent doré, de soie polychrome et de perles sur un support de satin de couleur brune. H. 52 ; L. 52.5 cm
© Monastère de Putna, Roumanie

L’EXPOSITION
Premier ensemble – la « panoplie sacerdotale » – étole, manchettes, etc.
Deuxième ensemble – la « panoplie liturgique » – voiles de calice, de patène, d’icône, etc.
Troisième ensemble – couvertures de tombeaux princiers, ensemble unique au monde

Voile funéraire de Marie de Mangop. Atelier de Moldavie, monastère de Putna, après le 19 décembre 1477. Broderie à fils d’argent, d’argent doré et de soie polychrome sur support de soie rouge. H. 191 ; L. 103 cm © Monastère de Putna, Roumanie
Voile de tombeau du prince Siméon Mogila Atelier de Moldavie (?), 1er août 1609. Broderie à fils d’argent, d’argent doré et de soie polychrome sur support de velours rouge. H. 216 ; L. 108 cm © Monastère de Sucevița, archevêché de Suceava et Radauti
Voile de tombeau du prince Jérémie Mogila. Atelier de Moldavie (?), après 1606. Broderie à fils d’argent, d’argent doré et de soie polychrome sur support de velours rouge. H. 237 ; L. 145 cm © Monastère de Sucevița, archevêché de Suceava et Radauti

Source – Communiqué de Presse – Musée du Louvre

Épitrachelion, Atelier byzantin (?), XVe siècle. Broderie à fil d’argent, d’argent doré et de soie polychrome sur soie pourpre ; houppes en fils d’argent doré et soie polychrome ; trois boutons hémisphériques en argent doré. H. 156 ; L. 25 cm
© Bucarest, Musée National d’Histoire Roumaine

Partager